O : objectivité => ordre

objectivité - subjectivité


Combien de fois entend-on cet argument massue et qui arrange tout le monde, au nom du droit de chacun à revendiquer ses goûts (droit inaliénable en effet) : la qualité d'un système est purement subjective !

Non ! Non non et non !

Que chacun ait droit de préférer telle type de coloration, de caractère, de comportement d'un système, soit. Tel type de musique, évidemment.

Mais cela n'excuse en rien la détérioration du signal d’origine par la chaîne de reproduction : même si je n'entends pas ce violon ou cette guitare de la même manière que mon voisin de concert, la différence de perception lors de sa restitution ne doit pas être accommodée ou assaisonnée avec plus ou moins d’épices et d’huile par la hifi, je dois retrouver "ma perception" dudit instrument tel qu'à l'origine, autant que possible, et mon voisin aussi…

Car l'instrument est le même pour les auditeurs présents à l’instant T. Si on enregistre votre voix pour la passer sur divers systèmes, le bon est bel et bien celui qui la restituera à l'ensemble des auditeurs à un point d'exactitude tel qu’ils auront l'impression que vous êtes dans la pièce en chair et en os. Aucune place à la subjectivité !


onde


Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation réversible de propriétés physiques locales. L'onde transporte de l'énergie sans transporter de matière. Une onde est un champ, c'est à dire une zone de l'espace dont les propriétés sont modifiées. C'est un phénomène physique se propageant et qui se reproduit identique à lui-même un peu plus tard dans le temps et un peu plus loin dans l'espace. On peut alors définir une longueur d'onde qui est la plus courte distance séparant deux points de l'onde strictement identiques à un instant donné. La longueur d'onde est une grandeur physique, homogène à une longueur, utilisée pour caractériser des phénomènes périodiques.


ordre


Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabridge, l’odrre des ltteers dans un mot n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveu hmaunin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.
La peruve…
Arlos ne veenz puls nuos ememdrer aevc les corerticons otrahhgropqiues.

Bon, c’est amusant. Mais avouez que c’est moins fluide, moins limpide, moins intelligible que lorsque l’orthographe est respectée, non ? Eh bien, c’est un peu ça, le danger présenté par la reproduction musicale. On a l’impression que tout y est, on reconnait les notes, les instruments, le rythme, le cerveau identifie les éléments de bases et recompose plutôt bien les informations délivrées pour fournir une bonne lecture de la musique. On ne confondra pas un piano avec un violon et on reconnaîtra une symphonie de Beethoven. Peut-être même pourra-t-on ressentir un début d’émotion, ne serait-ce que par la qualité des œuvres. Après tout, joué par un orphéon au fin fond d’une campagne andine, Mozart reste Mozart… Même sur un autoradio, on ressent quelquefois de vrais frissons…
Mais où est la consistance organique du texte musical dans tout ça ? Sa cohésion, son ordre interne qui lui procurera toute sa beauté, sa fluidité, sa justesse, ses secrets cachés ? La puissance rythmique, la passion oratoire, les relations privilégiées de l’homme à l’œuvre, sa pâte, son doigté, son intelligence, sa vision, sa prophétie ?

Écoutez bien, comparez, et rejoignez-nous dans le constat que, lorsqu’un système orthographie correctement, la Musique sort grandie. Sort juste, tout simplement. Avec les beautés particulières qu’auront su lui insuffler les interprètes et les failles qu’ils n’auront su esquiver… Cette impression d’ordre non contraint dans la restitution musicale est fondamentale ; quand on la ressent on éprouve une sorte de bien-être rare : tout semble couler, s’épancher naturellement, sans contrainte, sans approximation, sans heurt, sans hésitation. Peut-être est-ce que l’on sous-entend lorsqu’on réclame une reproduction dite "analogique". Une meilleure sensation que les informations s’écoulent dans l’évident respect de leur ordre originel, à leur place exacte, mais aussi dans la souplesse onctueuse de l’humanité…

C’est au mnois asusi ipmrotnat que la sulee baetué sronoe ou que l’epoxisiotn bnalae de l’oevure dnot on doit si svoeunt se cnotneter en hifi…